Le droit à la réparation

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Depuis quelques années, un phénomène s’est créé. Si vous aimez la crème glacée du McDonald’s ou que vous avez un iPhone, vous avez certainement rencontré ce phénomène. Il s’agit de l’obsolescence programmée. Le phénomène selon lequel les produits sont fabriqués de sorte que ceux-ci ne soient fonctionnels que quelques années et non sur la durée de vie maximale. En plus d’avoir un effet négatif sur nos finances personnelles, ce phénomène est très néfaste pour l’environnement. Ce type de fabrication oblige une extraction des matières premières, un procédé polluant, supérieurs à la vraie demande.

Cependant, il ne s’agit pas du phénomène sur lequel je souhaite vous sensibiliser aujourd’hui. En complément avec l’obsolescence programmée, ces mêmes compagnies fabriquent également leurs produits de façon qu’il soit très difficile, voire même impossible, de les réparer soi-même. Ce phénomène est en train de créer un mouvement de la part des consommateurs « droit à la réparation » (right to repairs) en réponse à ce problème.

Contexte

Ce n’est pas un secret, il est plus profitable pour une entreprise de vendre un produit sur lequel elle peut facturer des frais de réparation ou être remplacé après 2 ans plutôt qu’un produit avec une durée de vie de 30 ans. La tendance actuelle est encore plus agressive. Soit concevoir les produits de sorte qu’eux seuls puissent en faire la réparation et lorsqu’ils ne sont pas en mesure de s’assurer que personne ne soit capable de faire la réparation, ils rédigent une garantie de sorte que cette dernière soit nulle si le produit en question a été réparé par une personne non autorisée.

Les exemples les plus fréquents sont :

Les iPhones avec leurs impossibilités de changer la batterie alors que toutes les autres pièces sont encore bonnes ou les vises uniques à ces modèles.

Les tracteurs John Deere avec des cadenas digitaux pour restreindre la réparation à des techniciens autorisés seulement.

Les machines à crème glacée du McDonald’s pouvant seulement être réparées par le fabricant.

Évidemment, les gens finissent souvent par découvrir des moyens afin de contourner ces tactiques. Cependant, l’essence du geste reste : rendre le plus difficile possible la réparation par un tiers non autorisé.

Problème

Le problème ? Si ce n’est pas déjà assez clair, il devient presque impossible de réparer soi-même ou faire réparer à faible coût ses propres biens. Il faut plutôt payer une surcharge aux fabricants qui s’assurent de vous vendre un produit conçu pour durer seulement quelques années.

En plus de l’impact négatif sur vos finances personnelles, cela a également pour conséquence de créer un effet néfaste sur l’environnement. La plupart des produits demandent une quantité importante de matière première qui est polluante à extraire et qui ne sera pas réutilisée ou récupérée. L’effet est encore plus large si l’on considère les implications de la demande gonflée artificiellement : les travailleurs qui se déplacent, les marchandises qui sont expédiées d’un continent à l’autre, le recyclage, etc.

Solution

1. Choisir des produits durables qui demandent moins de réparation

  • Bien qu’il ne soit pas évident de trouver un réfrigérateur avec une durée de vie de plus de 30 ans comme ceux qu’on peut trouver dans le sous-sol de ses grands-parents. Il est possible d’orienter sa recherche vers les produits réputés pour avoir une meilleure durée de vie. N’hésitez pas à vous fier au bouche-à-oreille et à consulter les sites tels que Protégez-vous .

 

2. Éviter les compagnies qui conçoivent leurs produits de façon à rendre impossibles les réparations DIY.

  • Dans le même sens que le point ci-haut, plusieurs compagnies jouissent d’une mauvaise réputation pour mettre sur le marché des produits qui ne peuvent pas être réparés par une entité autre que celles autorisées.

 

3. Partager le mouvement « Right to repair »

  • Le choix de réparer un appareil devrait ultimement revenir au consommateur. En effet, les compagnies ne devraient pas mettre des bâtons dans les roues afin de rendre cette expérience presque impossible. Annuler une garantie à la suite d’une réparation par un bricoleur de sous-sol, je peux comprendre. Cependant, faire en sorte que le bricoleur de sous-sol soit tout simplement incapable de réparer un produit quelconque semble être une pratique douteuse.

Conclusion

Au-delà des aspects financiers du mouvement « right to repair », je crois qu’on retrouve un enjeu encore plus important : l’enjeu environnemental. En effet, je crois qu’il faut sérieusement se poser des questions sur notre façon de consommer et de surconsommer sans égard aux conséquences.

Être un consommateur éduqué c’est bon pour le portefeuille, mais c’est aussi bon pour la planète !

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